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Pendant toute la durée de la 88e Foire internationale de Rouen (Seine-Maritime), du 25 mars au 3 avril 2016, une exposition est présentée en marge de l’événement phare Rock Story. Il s’agit de Rock’n'Rouen, une exposition montée en un temps record par une poignée de passionnés, tous acteurs de la vie musicale régionale.
Son but : rappeler sommairement et de façon esthétique l’évolution du rock en Normandie tout en citant les principaux lieux et formations qui ont creusé les sillons musicaux dans cette terre propice au rock grâce à sa situation géographique.
> Lire aussi : Foire internationale de Rouen. Le programme des animations
La Normandie, incontournable étape musicale
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les soldats américains présents en Seine-Maritime et dans l’Eure jouaient cette musique venue d’outre-Atlantique, emprunte de jazz et résolument moderne. Les jeunes musiciens de la région aimaient se rendre à Évreux pour y écouter les orchestres américains et s’imprégner de leur façon de jouer afin de la reproduire. Le Transmanche et le Transatlantique, qui accostaient au Havre, étaient également un moyen de faire entrer la culture musicale anglo-saxonne dans notre territoire. Ceci faisant du Havre et de Rouen, deux étapes musicales où les musiciens pouvaient se produire avant d’aller à Paris. The Clash ou les Dr Feelgood, entre autre, l’ont bien compris », détaille le communiqué du Parc des expositions.
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Le premier rockeur français : un Normand
Originaire de l’Eure, Claude Piron, alias Danny Boy, allait devenir, en 1958, le premier rockeur français, traçant ainsi la voie à d’autres artistes dont certains tournent toujours aujourd’hui. Danny Boy sera présent à la Foire de Rouen, samedi 26 mars 2016, l’après-midi.
Les années 1960 voient de jeunes talents naître. Après avoir fait partie de plusieurs formations rouennaises dans les années 60 et 70, Franck Langolff allait se faire un nom au niveau national en composant des titres comme Joe le Taxi, ou Morgane de toi. François Bréand, ancien élève aux Beaux-Arts, allait devenir un arrangeur de génie en travaillant avec Jean-Pierre Mader, Enzo-Enzo…
Les punks débarquent
Les années 70 voient un phénomène arriver en force : la vague punk. Les Olivensteins, groupe éphémère, allait réveiller la jeunesse rouennaise et laisser derrière eux un véritable hymne punk toujours repris aujourd’hui : Fier de ne rien faire.
En parallèle, les Dogs qui tournent déjà depuis quelques années, s’imposent sur la scène nationale et braquent les caméras sur Rouen, alors que, depuis plusieurs années déjà, Little Bob est la figure du proue du rock à la havraise. Parmi les groupes alternatifs, un pape du genre, un peu provocateur, s’impose : Gogol 1er et sa Horde. Il fera même une apparition dans le film Tchao Pantin.
Rouen est alors un vivier rock, tout comme sa rivale, Le Havre.
Au Havre, à Rouen, à Evreux
Teenage Riot, City Kids, Scamps, Bad Brains, Fixed up, Croaks… succèdent à Jay and the way, Lipstick, Memoriance, Ox, Pill Box, Vinyl Street, Vitriol Gang au Havre. Les rockeurs se retrouvent à la salle Franklin, François 1er, au Clec… Marc Minelli fait parler de lui, Jérôme Soligny compose pour Etienne Daho, Indochine, Lio, Valli…
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À Rouen, le public applaudit les Tupelo Soul, Flics, Rouge Baiser, Nurse, Mister Moonlight, Tweed… Il tombe sous le charme de Louise Féron qui s’est détachée de son groupe Le choix des armes. Tous rêvent du même idéal musical, mais les places seront peu nombreuses. Le public se masse aux Chartreux, au Studio 44, à l’Exo 7, à l’Agora…
À Evreux, les Roadrunners prennent leur envol. Roadrunners, Dogs et Little Bob continuent de tenir le Haut du pavé dans les années 1990, voyant apparaître Urban Jungle, Stan the Flasher, Backsliders, Hollyland, Nothing, Black Maria.
Dans cette exposition, une loge d’artiste remplie d’objets, de fanzines, de disques régionaux est reconstituée et de nombreuses photos sont présentées. Elles sont le fruit du travail de Carole Coeugnet, Jeff Lescene, et Thierry Chion. Vincent Blanchard, Emmanuel Dufayet, Jefferson Sebire, et l’Espace musical ont également travaillé à la mise en place de cette exposition et au travail de recherche qui a été nécessaire pour la présenter.
Ces bénévoles précisent : « C’est un travail non exhaustif qui permet néanmoins d’avoir une bonne approche du sujet ».
- Infos pratiques :
Au Parc des expositions, avenue des Canadiens, au Grand-Quevilly
Horaires : Tous les jours de 10h à 20h sauf le dernier jour 19h. Nocturnes : de 10h à 22h
Tarifs : 7 euros. Tarif réduit et @billet (billetterie en ligne sur www.foirederouen.fr) : 5 euros. De 12 à 17 ans : 1,50 euros. Gratuit pour les enfants jusqu’à 11 ans